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Revenir aux Ecoles normales ou supprimer les concours et s’attaquer au Statut ?


En déplacement dans le Vaucluse le 1er septembre, le président Macron a déclaré : « Ce que nous voulons faire, c'est aussi une formation dès l'après-bac, professionnalisante, plus visible, qui va nous permettre de mieux planifier nos besoins et en quelque sorte de revenir à un système qu'on connaissait par le passé, qui fonctionnait, qui est un peu celui des Écoles normales. »


A la session 2023 des concours enseignants, ce sont 3 000 postes enseignants qui n’ont pas été pourvus. Les causes en sont connues : faiblesse des salaires, dégradation des conditions de travail… mais également masterisation et réforme Blanquer des concours qui a repoussé la titularisation à BAC+6 et a développé de fait la contractualisation et les « job dating ». C’est une réalité que le président Macron ne peut ignorer.


Mais s’agit-il de rétablir les Ecoles normales qui avaient permis à des milliers d’enfants d’ouvriers et de paysans d’aller au lycée avec une bourse pour décrocher le bac, puis poursuivre à l’Ecole normale en tant que fonctionnaire‐stagiaire (avec un traitement comptant pour la retraite) ? Supprimées sous Vichy en 1940, elles seront rétablies à la Libération puis à nouveau fermées par Lionel Jospin qui les remplacera par les IUFM en 1989.


S’agit-il de remettre en cause la masterisation et le recrutement à Bac+5 responsables de l’effondrement du nombre de candidats aux différents concours enseignants ?


Ou s’agit-il seulement de « planifier des besoins » avec le recours à des contractuels dès le Bac, de remettre en cause les statuts des personnels et le fonctionnement de l’Ecole publique, la même pour tous ?


Pour rappel, en 2022, le candidat Macron se prononçait pour « la fin du recrutement à vie » et envisageait comme une piste possible la fin des concours enseignants…


Pour sa part, la FNEC FP-FO a voté en 2009 contre les décrets sur la masterisation dans les instances nationales*, et ne cesse de revendiquer le retour au recrutement par concours à Bac+3, et donc l’abandon de la masterisation, maintenue coûte que coûte par les ministres de l’Education nationale qui se sont succédé, y compris les ministres des différents gouvernements Macron.


Dans une situation de rentrée chaotique, dont les ministres du président Macron, messieurs Ndiaye et Attal portent l’entière responsabilité, la FNEC FP-FO maintient toutes ses revendications :


- Annulation des 2 000 suppressions de postes et création des postes nécessaires !


- Mise en place en urgence de concours exceptionnels à Bac+3 pour recruter immédiatement des enseignants fonctionnaires !


- Rétablissement des concours à Bac+3 et abrogation de la masterisation !


- Abrogation de la loi Blanquer et l’arrêt du principe de contractualisation des étudiants !


- Titularisation des contractuels qui le souhaitent !


La FNEC FP-FO invite les personnels à se réunir dans les écoles, les établissements et les services dès la rentrée, à établir toutes leurs revendications, notamment en termes de postes et de personnels, et à prendre toutes les initiatives pour les faire valoir.


(*) : Lors de l’examen des textes sur la mastérisation, seule FO a non seulement voté contre chacun des projets de décrets, mais maintenu son exigence de maintien du recrutement à bac+3 sans mastérisation de la formation.

Syndicat National Unifié des Directeurs, des Instituteurs et des Professeurs des Ecoles, PsyEN et AESH du 1er degré FORCE OUVRIERE de la Somme

26 rue F. Petit - 80000 AMIENS | 03 22 91 37 10 | contact@snudifo80.com

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