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Succès de la Conférence nationale de délégués contre le « choc des savoirs »

  • Anthony
  • 31 mars 2024
  • 3 min de lecture

La Conférence nationale de délégués contre le « choc des savoirs » qui s’est tenue le 29 mars au siège de la Confédération FO a été un succès. Une Conférence combative, réunissant près de 200 personnels, parents d’élèves et lycéens pour échanger sur les voies et les moyens de gagner le retrait de la réforme Attal-Belloubet et arracher l’ensemble des revendications.


Retours d’expérience

Cette conférence n’avait rien « d’académique » (toutes les personnes présentes savaient en venant ce contre quoi ils se battent depuis des semaines) mais elle a permis de faire le point sur l’état de la mobilisation aux quatre coins du pays (plus de 50 départements représentés).

Si la colère est présente partout, la mobilisation est inégale. La puissante grève de Seine-Saint-Denis, qui se poursuit depuis plus d’un mois sur le mot d’ordre « pas de moyens, pas de rentrée », avec le soutien des parents et la participation des lycéens, est perçue comme un encouragement à y aller maintenant. C’est ce qui s’est passé notamment en région parisienne avec la multiplication des AG et des grèves locales, et des initiatives prises parfois par quelques collègues comme l’occupation du Rectorat de Versailles pendant une semaine et qui a contraint l’administration à débloquer plus de 150 heures dans les dotations de lycées.


Toutes les interventions ont démontré que les syndicats de la FNEC FP-FO étaient sur le pont pour organiser des réunions syndicales, des réunions parents-professeurs, des tracts à destination de la population, participer aux opérations « établissements déserts » comme à Bordeaux, Nantes et dans plein d’autres endroits, des AG de villes ou de secteurs pour réunir les conditions de la grève pour gagner.


Des lycéens sont montés à la tribune pour dire que le combat des enseignants était le leur. Comme les personnels, les lycéens rejettent la politique de ce gouvernement qui préfère dépenser des milliards pour le SNU et l’uniforme au lieu de donner des moyens à l’Ecole pour fonctionner. Ils ont insisté sur l’importance de l’action commune avec les professeurs.


Le refus du « choc des savoirs » est unanime

Le SG adjoint du syndicat des chefs d’établissement iD-FO est intervenu pour donner à la conférence la primeur de leur communiqué qui se termine par : « Indépendance et Direction maintient son opposition et continue de réclamer le retrait du choc des savoirs. Un ministère qui resterait sourd à cette revendication des personnels de direction enverrait un signe très négatif de déconnexion avec la profession et devrait en assumer les conséquences. »


Plusieurs parents d’élèves étaient présents, dont le coordinateur Île de France de la FCPE qui est intervenu lui aussi pour marteler la revendication de « retrait » des mesures sur le choc des savoirs, de refus du tri scolaire. Dans des départements de Région parisienne, la FCPE appelle à une journée « écoles et établissements déserts » le 2 avril.

Des délégués ont également fait part des difficultés rencontrées : les informations qui ne circulent pas suffisamment, les plans d’action « dans la durée » pour imposer « d’en haut » un calendrier de journées d’action éparpillées et inefficaces, l’acharnement des autres syndicats à vouloir isoler la mobilisation du 93, au nom des « spécificités » du territoire…


Mais de nombreux collègues sont revenus également sur l’aspiration des personnels à généraliser cette mobilisation. C’est ce qui d’ailleurs a amené l’intersyndicale nationale à appeler à la grève le 2 avril et à soutenir les décisions par en bas de « plusieurs jours de grève consécutifs » pour « faire céder la ministre. » Cet appel ne règle pas tout, mais il permet de confirmer que la grève engagée dans le 93 est bien de portée nationale. Toute la conférence a d’ailleurs apporté son soutien à la délégation de Seine-Saint-Denis et à son syndicat avant qu’ils ne quittent la réunion pour rejoindre la manifestation organisée l’après-midi, sous les acclamations de la salle.


Nous allons continuer et amplifier le combat !

Comment aider les personnels à s’organiser, à se coordonner, à établir toutes les jonctions possibles avec tous ceux qui refusent la destruction de l’Ecole ? Comment les aider à trouver les voies du blocage, sur le terrain de la grève et de sa reconduction décidée par les Assemblées Générales ? Ce sont les questions qui étaient au cœur de la discussion.


La FNEC FP-FO continuera à informer largement, quotidiennement, des initiatives en cours (les « échos des départements »).


Un compte-rendu des interventions sera envoyé à la veille de la grève du 2 avril, pour que tous les militants disposent de ces informations dans les AG qui se tiendront dès la semaine prochaine.




Syndicat National Unifié des Directeurs, des Instituteurs et des Professeurs des Ecoles, PsyEN et AESH du 1er degré FORCE OUVRIERE de la Somme

26 rue F. Petit - 80000 AMIENS | 03 22 91 37 10 | contact@snudifo80.com

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